Ce cours explorera les interrelations entre littérature et science à travers le prisme de ce que l’on peut appeler « l’imagination optique ». C’est-à-dire que nous réfléchirons à la manière dont les instruments optiques, tels que les télescopes et les microscopes, peuvent façonner l’imagination. Comment les poètes, les scientifiques et les philosophes représentent-ils des phénomènes ordinairement invisibles à l’œil nu ? Dans quelle mesure faut-il traduire et transformer ce que l’on voit lorsqu’on exprime par les mots ce qui est révélé par un dispositif optique ?
Dans ce cours interactif, les étudiants seront encouragés à discuter d’un éventail d’extraits provenant de diverses sources : textes littéraires et scientifiques, œuvres d’art, documentaires, films et enregistrements audio. Du best-seller scientifique de Robert Hooke, Micrographia (1665), à l’œuvre littéraire de Shanxing Wang, Mad Science in Imperial City (2005), nous analyserons un large éventail de textes et d’images de cette période pour explorer dans quelle mesure la littérature et la science partagent un intérêt pour les limites de l’observable et pour les reconfigurations de ces limites.
Le cours comportera un mélange de travaux individuels, de travail en binôme et d’activités de groupe. Ainsi, nous viserons à développer les quatre compétences clés : l’expression orale, la compréhension orale, la lecture et l’écriture.
À la fin du cours, les étudiants auront affiné leur capacité à discuter de questions complexes, tout en acquérant une compréhension plus approfondie de ce que la critique littéraire Gillian Beer appelle les « liens souples » entre les domaines intellectuels et les systèmes épistémologiques.